Bujumbura, le 8 janvier 2021 (Net Press). Dans la soirée d’hier, vers 22 heures, une camionnette pickup de la police nationale, plaque A 356 PN, conduite par un certain Vincent Arakaza, a cogné 5 véhicules dans la zone de Kamenge, Commune de Ntahangwa,, sur la RN1, tout près du bar "Le Manguier", dont celui de Jérôme Ndiho.
Celui-ci a rendu son âme alors qu’il était évacué à l’hôpital "Médecins Sans Frontières" de Bujumbura. Sa dépouille mortelle a été par après acheminée à la Clinique Prince Louis Rwagasore. L’on déplore également des blessés qui ont été dépêchés dans d’autres structures de santé ainsi que des voitures abîmées.
Jérôme Ndiho est cet ancien journaliste à la radio nationale qui a fui le pays à deux reprises, en 1972 d’abord pour revenir en 1993, puis en 1994 lors du déclenchement de la lutte armée pour rentrer définitivement en 2003 au terme de la signature d’arrêt de guerre entre le mouvement Cndd-Fdd, actuellement parti au pouvoir et le gouvernement de l’époque.
Il a été également porte-parole de la rébellion du Cndd-Fdd et l’on garde de lui ses déclarations en date du 29 avril 1997 lorsque ce mouvement rebelle a attaqué le petit séminaire de Buta, dans la province de Bururi, au Sud du pays. Il avait fait croire que cette école a été attaquée parce qu’elle était devenue une cache d’armes.
Cette affirmation avait été énergiquement rejetée par l’évêque de Bururi de l’époque, Mgr. Bernard Bududira. De son côté, le Père Zacharie Bukuru, qui était recteur du petit séminaire et qui a tout vu, a écrit un livre intitulé "Les quarante jeunes martyrs de Buta", où il les qualifie de frères à la vie, à la mort. J.M.
Burundi - Justice
Sa peine est revue de 4 à 21 ans
Gitega, le 8 janvier 2021 (Net Press) . Il s’agit d’Aimé Irambona, ancien responsable adjoint des Imbonerakure de Gitega et responsable de l’urbanisme et de habitat dans la région Centre-est. Il a été appréhendé avec un cadavre dans son véhicule qu’il allait jeter dans une rivière, dépouille d’un homme qu’il venait de tuer pour avoir volé un carton de carreaux.
En date du 28 décembre, cet homme avait été condamné à 4 ans de prison mais ce mercredi 6 janvier, la cour d’appel a jugé inacceptable ce jugement. C’est ainsi qu’il a été condamné à 21 ans de prison ferme et trois autres coaccusés ont été condamnés à perpétuité. Deux autres ont été condamnés respectivement à une année et l’autre 6 mois. Il y a satisfaction au niveau de sa famille.
Toujours dans la rubrique de la justice, la rédaction avait évoquée hier un homme qui avait tué sa femme et son enfant dans la province de Gitega, au centre du pays, plus précisément dans la commune de Mutaho. Cet homme avait été également arrêté par la police et au cours d’une audience en flagrance, il a été lui aussi condamné à perpétuité.
Il les avait tués à domicile au moyen d’une houe. L’opinion devient de plus en plus révoltée par de telles crimes et déplorent le fait que les gens, à force d’être condamnés toujours à perpétuité, finissent par trouver cette punition banale. Elle demande que le gouvernement passe par d’autres mécanismes, probablement à l’aide des psychologues, pour dissuader les populations de s’entretuer. D.N.
Burundi - Administration
Le président signe son premier décret de destitution
Bujumbura, le 8 janvier 2021 (Net Press). Selon un décret n° 100/003 du 7 janvier 2021, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, installé au palais "Ntare Rushatsi House", a destitué M. Emile Ndayisaba du poste de Directeur Général de l’Agence Routière du Burundi. L’on lit que ses actes risquaient de compromettre l’économie du pays et de ternir l’image du Burundi. Ch.N.
Burundi - Rd Congo - Justice
Les détenus burundais à Uvira demandent un transfert dans les prisons du Burundi
Uvira, le 8 janvier 2021 (Net Press) . Selon nos sources, plus de 60 détenus burundais sont dans la prison centrale d’Uvira en Rdc (République démocratique du Congo). Ils ne sont pas approvisionnés en nourritures. Ils sont de trois catégories entre autres : les irréguliers, les présumés voleurs et les soupçonnés collaborateurs avec les groupes armés. Les détenus disent qu’ils n’ont pas d’assistance alimentaire.
Selon toujours nos sources, certains d’entre eux vivent des épluchures de patate douce. Ceux qui ont de la chance vivent des travaux de lessive des prisonniers afin d’acquérir quelques miettes.
Le directeur de la prison dit que cela fait un bout de temps que le gouvernement ne donne plus d’aide à cette prison. Or, ce sont ces subsides qui nourrissent les prisonniers qui sont pauvres. Ce n’est que certaines organisations et les confessions religieuses qui leur viennent en aide quelque fois.
Ces prisonniers disent que trois détenus sont morts suite à ces mauvaises conditions de vies en août 2020.
Des prisonniers burundais incarcérés dans cette prison qui héberge plus de 1200 détenus demandent au gouvernement burundais de s’entretenir avec les autorités congolaises pour qu’ils soient transférés dans les prisons du pays d’origine. N.B.
Burundi - Santé
Covid-19 : le gouvernement engage une vitesse supérieure
Bujumbura, le 8 janvier 2021 (Net Press) . Le gouvernement de Gitega, via le ministère de la santé publique et de lutte contre le sida, a constaté un relâchement généralisé des populations dans le respect des mesures barrières pour lutter contre la propagation de la pandémie Covid-19. Il a également été surpris de trouver 40 nouveaux cas de positifs au covid-19 en l’espace de 2 jours.
Il vient de recommander vivement à la population, chacun à son niveau, de respecter scrupuleusement les mesures prises par le gouvernement pour éviter la propagation de cette maladie. Il a rencontré les hôtels désignés pour le confinement et leur a instruit de garder les voyageurs pendant une période de 7 jours et non de 3 comme initialement prévu. Celui ou celle qui sera testé positif sera dépisté à deux reprises.
Le ministère chargé de la santé publique et de lutte contre le sida entend organiser une deuxième campagne de dépistage massif dans la capitale économique Bujumbura. L’on se souviendra que le même ministère envisage des sanctions pour des personnes qui ne respectent pas les mesures barrières. N.B.
Burundi - Nécrologie
Départ pour l’Eternité de Monseigneur Jean Louis Nahimana
Bujumbura, le 8 janvier 2021 (Net Press). L’église catholique romaine pleure la disparition de Monseigneur Jean Louis Nahimana, ce prélat de l’église catholique qui s’est éteint dans la nuit de ce jeudi à vendredi à l’hôpital de Bumerec de Bujumbura, suite à une courte maladie comme l’annonce le bureau de l’information de l’archevêché de Bujumbura.
Monseigneur Jean Louis Nahimana est né à Rennes (France) en 1964, l’ancien président de la comité vérité et réconciliation était détenteur d’un master de recherche en théologie dogmatique et fondamentale de l’institut catholique de Paris. Après son ordination sacerdotale en 1992, il a occupé plusieurs fonctions au sein de l’église catholique du Burundi.
Plusieurs fois curé des paroisses de Muramvya, de Nyakabiga, de la Cathédrale Regina Mundi, de la paroisse Esprit de sagesse et Sainte famille de Kinama, il sera promu au poste de vicaire général de l’archidiocèse de Bujumbura de 2005-2009. Après, Mgr. Nahimana occupera le poste de secrétaire exécutif de la commission épiscopale justice et paix jusqu’en 2014, après un séjour de 4 ans pour les études en France.
En dehors de ses responsabilités au sein de l’église, Mgr Jean Louis Nahimana était beaucoup connu pour avoir été le premier président de la Cvr à partir de décembre 2014 à décembre 2018. Celui qui, de son vivant, servait l’église et la Nation, concevait la mission de cette commission dont il a été président dans le sens « d’aider le peuple burundais à se concilier « il rappelait à ses compatriotes " qu’il ne faut pas chercher la vérité pour se venger ".
Il est né à Rennes parce que son père poursuivait des études doctorales en France et de retour au pays, sa famille s’est installée dans la commune de Kamenge de l’époque. Si tout a été dit sur Mgr. Jean Louis Nahimana, il y a un aspect que les sportifs ne peuvent pas oublier de lui car il a été pendant longtemps président d’un club de Karaté de la mairie de Bujumbura. Il vient de quitter cette terre à l’âge de 55 ans, sans laisser de sales casseroles derrière lui. Que ma terre de ses ancêtres lui soit légère. N.R.
Burundi - Usa - Politique
La patronne des démocrates, Nancy Pelosi, appelle à destituer Donald Trump
Washington, le 8 janvier 2021 (Net Press). Au lendemain de l’attaque du Capitole, la riposte politique se prépare autour de l’état psychologique de Trump. Les chefs des démocrates au Congrès américain, Nancy Pelosi et Chuck Schummer pensent qu’il n’est pas compatible avec sa fonction alors qu’il est président des États-Unis pour encore douze jours.
« Chaque jour qu’il passe au pouvoir peut se transformer en spectacle de l’horreur », s’inquiète Nancy Pelosi, la cheffe des démocrates à la Chambre des représentants. Déloger Trump de la Maison Blanche et le démettre au lendemain de l’invasion du Capitole est une urgence de la plus haute importance pour elle. Nancy Pelosi, dont le bureau a été saccagé la veille, invoque le 25e amendement de la Constitution.
Nancy Pelosi dit que cette procédure exceptionnelle prévoit d’écarter le président du pouvoir s’il est jugé inapte par une majorité de son cabinet :« Le président des États-Unis a déclenché une insurrection armée contre l’Amérique. Avec le chef des démocrates au Sénat, nous appelons le vice-président et le gouvernement à invoquer le 25e amendement pour destituer ce président.
Mais cette procédure doit être enclenchée par le vice-président. Alors dans la matinée ce jeudi, Nancy Pelosi et Chuck Schummer, chef des démocrates au Sénat, ont tenté de téléphoner au vice-président pour lui demander d’enclencher cette procédure du 25e amendement en vain après 25 minutes d’attente. Mike Pence n’a pas pris l’appel, raconte Chuck Schummer, qui n’en démord pas. « Si le vice-président et le cabinet refusent d’invoquer le 25e amendement… le Congrès devrait se réunir immédiatement pour une destitution du président. Sortez-le de la Maison Blanche ! »
Trop peu de temps pour ces procédures
Mais si les appels se multiplient pour priver le président sortant de ses pouvoirs, il semble peu probable que ces deux options soient réalisables. Tout d’abord, le processus enclenché avec le 25e amendement pourrait être trop long. Donald Trump aurait la possibilité de la contester, et elle nécessiterait un vote au deux tiers des deux chambres du Congrès.
Concernant l’impeachment, Donald Trump n’est président que pour 12 jours encore. Ce délai sera sans doute trop court, puisqu’un procès en destitution dure en principe des mois. Les pressions des Démocrates sont surtout un moyen de pousser les responsables républicains et les membres du cabinet de Donald Trump à prendre position face aux agissements du président, et à le désavouer publiquement.
Depuis son fief Willimington, Joe Biden a préféré ne pas se prononcer sur le 25e amendement. Selon ses conseillers, le président élu préférerait attendre le transfert du pouvoir le 20 janvier avec un Donald Trump de plus en plus isolé jusque dans son propre camp. N.R.
Revue annuelle de la presse : Avril 2020 (suite et fin)
Burundi - Politique - Sécurité
Des politiciens de l’opposition contre la recrudescence des exécutions extrajudiciaires
Bruxelles, le 21 avril 2020 (Net Press) . La coalition des forces de l’opposition burundaise pour le rétablissement de l’accord d’Arusha, Cfor-Arusha n’y va pas par quatre chemins. Il accuse le gouvernement de profiter de l’attention du reste du monde focalisée sur la propagation et la gestion de la pandémie pour maquiller les crimes commis dans le pays. La coalition donne l’exemple de Matana, en province de Bururi, au Sud du pays, où trois individus ont été exécutés la semaine dernière par la police qui s’est chargée en plus de leur enterrement.
Elle condamne la recrudescence d’une répression féroce rythmée par des arrestations arbitraires des membres réels ou supposés de l’opposition et de la société civile. Cfor Arusha évoque aussi des destructions méchantes des biens meubles et immeubles appartenant aux partis de l’opposition et à leurs membres.
Elle demande enfin à la commission d’enquête des Nations unies de suivre de près cette situation pour le moins inquiétante des crimes contre l’humanité et de focaliser sont attention sur le pays en cette période de gestion de la pandémie et l’organisation des élections générales dans le pays. J.M.
Burundi - Communication
Liberté d’expression : le Burundi recule toujours, selon Reporters Sans Frontières
Paris, le 22 avril 2020 (Net Press). Selon le classement de cette Ong pour l’année 2019, le Burundi vient de quitter la 159ème place pour occuper la 160ème au niveau mondial. Les raisons sont notamment l’autocensure qui est devenu la règle du fait que la pression devient de plus en plus forte. Rsf trouve que la situation pourrait s’empirer lors des élections.
Il y a en outre les radios internationales qui ont été suspendues sur le territoire burundais, allusion faite à la voix de l’Amérique et à la Bbc. Même le président de la République organise des séances de moralisation avec interdiction aux journalistes de prendre des photos ou des notes.
Il y a également des professionnels des médias qui sont emprisonnés pour avoir exercé leur métier, évoquant les 4 journalistes du groupe de presse Iwacu. Reporters sans frontières rappelle également qu’il y a 4 ans, un journaliste du même medium Iwacu était porté disparu jusqu’à présent.
Au terme de deux jours d’un atelier d’évaluation des activités du conseil national de la communication, Cnc, ce dernier vient de suspendre des radios qui étaient en voie d’être agréées. C’est notamment la radio Ijwi ry’imbabazi, SN News et Mziki FM. Ces radios n’ont pas respecté les consignes leur données par le Cnc pour émettre.
Elles sont cependant invitées à remplir les conditions exigées et les portes du conseil sont ouvertes, d’après son président, Nestor Bankumukunzi. La radio voix de développement de la province de Bubanza, une radio communautaire, a été agréée, mais est passée toute une année sans émettre. Au regard de la loi, dans pareille circonstance, le medium doit être suspendu. Quant à la radio Ntumbero Fm qui a cessé d’émettre depuis le 16 janvier 2020, elle a été tout simplement suspendue. J.M.
Burundi - Politique
Encore une fois des cas d’intolérance politique
Kirundo, le 23 avril 2020 (Net Press). Nous sommes dans la province de Kirundo, au Nord du pays, plus précisément dans la commune de Vumbi. Nous apprenons que sept personnes, toutes membres du parti d’opposition Cnl, ont été blessés par des hommes armés de gourdins, de machettes et de bars de fer hier dans l’après-midi.
Selon les mêmes informations, les attaques contre les membres du Cnl ont eu lieu sur les collines de Burarana et de Martyazo, dans cette commune de Vumbi. Il semble que les victimes revenaient d’une réunion et sont tombées dans une embuscade tendue par les jeunes du parti de l’Aigle.
Les sept militants "cnlois" ont été dépêchés vers des centres de santé proches, mais parmi eux, un homme âgé d’une soixantaine d’années est entre la vie et la mort. L’administrateur de la commune de Vumbi compte organiser une réunion de pacification à une date qu’il n’a pas précisée, selon des informations dignes de foi en provenance de cette commune. Ch.N.
Burundi –Sécurité
Quand les zones Kamenge et Kinama deviennent le théâtre du banditisme
Bujumbura, le 24 avril 2020 (Net Press). Il était vers 22 h 55 de ce jeudi 23 avril quand un couple qui rentrait tranquillement chez lui au quartier Twinyoni, zone Kamenge au Nord de la capitale économique Bujumbura, a été assailli par un groupe de bandits. Une somme d’argent non encore connue a été subtilisée et le couple a été grièvement blessé et admis dans l’une des structures sanitaires proches de l’endroit.
Selon nos sources, presqu’au même moment, cinq jeunes qui venaient de partager un verre au bar Treibeka, en zone Kinama, toujours au Nord de la mairie, ont été la cible d’une attaque de bandits. Comme à Kamenge, là aussi une somme non encore connue a été volée les cinq pauvres jeunes ont été assénés des coup et des blessures s’en sont suivies. Selon toujours les mêmes informations, leurs vies seraient entre la vie et la mort.
Une bonne partie de la population desdites zones de la commune urbaine de Ntahangwa s’inscrit en faux contre ce banditisme qui prend une allure inquiétante d’autant plus que de tels forfaits sont commis sous le silence complice des comités mixtes de sécurité qui, souvent, font des rondes nocturnes et qu’en retour, aucun délinquant n’est appréhendé. N.R.
Burundi - Justice
L’activiste Germain Rukuki devant la cour suprême
Bujumbura, le 25 avril 2020 (Net Press) . Germain Rukuki, ancien agent de l’association action chrétienne pour l’abolition de la torture, Acat, a comparu ce 24 avril à la cour suprême. Pour rappel, cet homme a été arrêté le 13 juillet 2017 chez lui à Ngagara, commune urbaine de Ntahangwa, en mairie de Bujumbura.
Il est poursuivi pour “participation à un mouvement insurrectionnel, atteinte à la sûreté intérieure de l’État, attentat contre l’autorité de l’État et rébellion” et condamné à 32 ans de prison. En juillet 2019, la cour d’appel de Ntahangwa avait confirmé cette condamnation prononcé par le tribunal de grande instance.
Comme il est détenu à la prison centrale de Ngozi, il n’a pas fait le déplacement de la ville de Bujumbura et a dû être représenté par sa défense. Celle-ci a présenté un dossier de décharge pour que la chambre de cassation de la cour suprême ordonne la révision de toute l’affaire. Elle estime que l’affaire a été émaillée de plusieurs irrégularités qui consacrent un déni de justice
La défense estime que depuis son arrestation, la justice lui a été refusée. Pendant l’interrogatoire au service national des renseignements, il n’était pas avec un avocat, ce qui n’exclut pas qu’il ait été forcé de dire ou signer des PV qui pour le moment servent de preuves au procureur. Ce dernier d’ailleurs confond la personnalité physique de l’Acat-Burundi et de Germain Rukuki en ce qui est de la participation dans ce qu’il qualifie de mouvement insurrectionnel en l’absence de toutes preuves matérielles, sans parler de changement continu des chefs d’accusation
Le siège a déclaré qu’il tiendra compte des éléments de décharge déjà présentés par écrit et comme complément de plaidoirie, la défense a demandé la libération provisoire ou conditionnelle de Germain Rukuki. L’affaire a été mise en délibéré et le siège devrait se prononcer un délai de deux mois. D.N.
Burundi - Politique
Des Upronistes font la campagne du Cndd-Fdd à Gitega
Gitega, le 27 avril 2020 (Net Press) . Dans ses éditions antérieures, la rédaction avait indiqué que le Cndd-Fdd débutera sa campagne électorale dans la capitale politique Gitega ce 27 avril 2020. Elle a eu lieu dans la commune de Bugendana, un lieu symbolique au moins pour deux raisons.
D’une part, les Tutsi se disent victimes des massacres à l’allure génocidaire dans cette commune après l’assassinat du président au mois de juillet 1996. D’autre part, le président de la République sortant, Pierre Nkurunziza, avait promis d’y construire un aéroport international, un projet qui sera certainement réalisé par son successeur.
Mais le plus surprenant est que des membres du parti Uprona, dirigés par Isidore Mbayahaga, qui se dit tantôt pasteur, tantôt ambassadeur, pour constituer une aile de plus, se sont rendus à Gitega pour soutenir la campagne du candidat du Cndd-Fdd, Evariste Ndayishimiye.
Ce qui a étonné plus d’un, ce que les militants de cet Uprona plus que proche du Cndd-Fdd portaient l’uniforme de ce parti. L’on peut également dire que parmi ceux qui étaient présents, il y en a qui l’ont fait contre leur gré car ils cachaient leurs visages avec des foulards de cette formation politique.
Du côté du candidat de l’Uprona, toutes les informations indiquent qu’il a fait fabriquer des T-shirts qui portent son effigie en lieu et place de celle de Rwagasore. Pour les uns, il prétend être le successeur du père de l’indépendance comme cela était perçu lors des trois régimes à parti unique.
Signalons que Gaston Sindimwo a commencé sa campagne dans la province de Mwaro au moment où la mairie de Bujumbura a vu les candidats du Frodebu, Léonce Ngendakumana, dans la zone de Kinama, l’indépendant Dieudonné Nahimana et le parti Cdp, d’Anicet Niyonkuru au moment où celui de la coalition Kira Burundi a envoyé son candidat dans la province de Muramvya. L’autre indépendant Francis Rohero débute sa campagne ce 28 avril comme il l’a fait savoir.
L’on saura également que le parti Cdp ne brigue pas le fauteuil présidentiel comme il l’a fait savoir dernièrement. Il y a enfin lieu de signaler que partout où les candidats se sont présentés, la pandémie du coronavirus attirait l’attention de tout le monde si bien que l’on prévoyait de l’eau pour laver les mains avant d’entrer dans les lieux de campagne. D.N.
Burundi - Politique - Sécurité
La Ceni rencontre les forces de défense et de sécurité
Bujumbura, le 28 avril 2020 (Net Press) . Le président de la commission électorale nationale indépendante, Ceni, Dr. Pierre-Claver Kazihise, a rencontré ce matin les forces de défense et de sécurité. L’objet de cette réunion était de leur demander de sécuriser les élections du mois prochain. Il leur a demandé de trouver des solutions en cas d’apparition de différends sur les lieux de vote.
Sur le même chapitre de sécurité, la rédaction avait indiqué hier qu’une personne avait trouvé la mort suite à un accident de roulage dans la province de Gitega alors qu’elle se rendait au lieu de la campagne. Nous apprenons que dans l’entre-temps, le bilan s’est alourdi et que l’on déplore deux personnes qui ont trouvé la mort dans cet accident avec 11 autres blessées. N.R.
Burundi - Sécurité - Politique
Un représentant syndical dans la province de Cankuzo porté disparu
Cankuzo , le 30 avril 2020 (Net Press). Arcade Butoyi est un représentant du syndicat des travailleurs de l’enseignement du Burundi dans la province de Cankuzo, à l’Est du pays. Avec deux hommes avec qui il partageait une soirée bien arrosée dans un bistrot appelé communément Kukayaga, au centre ville de cette province, ils ont été kidnappés dans la soirée de ce mardi 28 avril et sont portés disparus.
Le commissaire provincial de police dans cette entité administrative confirme l’information mais s’inscrit en faux contre les rumeurs que ce sont des hommes en uniformes qui sont derrière cet enlèvement. Des sources indépendantes indiquent que le numéro un syndical dans cette localité avait passé toute la journée dans la commune de Kigamba où il prenait des images de la campagne électorale de la première formation politique d’opposition, Cnl. Pour elles donc, les mobiles politiques sont à l’origine de cet enlèvement. D.N.