Rumonge, le 11 janvier 2021 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, la cheffe de la localité de Numbwe, Mme Marie Sylvane Gakima, dans la zone de Maramvya, commune de Burambi, a été tuée chez elle dans la soirée de ce samedi 9 janvier, aux environs de 21 heures.
Elle venait de sortir de sa maison quand elle a rencontré ses assassins qu’elle a tenté de fuir par une porte de derrière, mais ce fut vain car elle a été touchée de deux balles au niveau de la poitrine. Jusqu’à présent, les mobiles de son assassinat, ni l’identité des tueurs ne sont pas encore connus, mais l’administration parle déjà des enquêtes en cours.
La sécurité des administratifs devient de plus en plus inquiétante dans cette commune car, il n’y a pas deux semaines, un autre chef adjoint de la colline de Gishiha, même zone, même commune et même province, Antoine Ruceke, venait de tomber lui aussi sous les balles des assassins. D.N.
Burundi - Santé
Lancement de nouveau d’une campagne de dépistage volontaire du Covid-19 en mairie de Bujumbura
Bujumbura, le 11 janvier 2021 (Net Press) . Ce lundi 11 janvier 2021, le ministre de la santé publique et de lutte contre le sida, Dr Thaddée Ndikumana, a organisé une visité sur les 3 sites situés dans les trois communes de la mairie de Bujumbura. Plus de 400 personnes ont été dépistées jusqu’à 14h de ce lundi. Le ministre dit qu’une centaine de personnes sont déjà atteintes du covid-19 sur les 53.000 personnes dépistées ces derniers jours.
En créant ces centres qui sont entre autres l’hôtel source du Nil à Mukaza, Kanyosha pour la commune de Muha et Ets Kamenge pour la commune de Ntahangwa, c’est pour que les hôpitaux continuent à travailler comme d’habitude. Il a ajouté que cette campagne va durer 30 jours.
Concernant ceux qui vont faire des voyages, ils doivent faire un dépistage à l’Insp et le dépistage nécessite un bordereau de la BRB payé à 10.000F. L’étape qui suit est l’enregistrement et aprés, c’est le prélèvement et on attend une journée pour la récupération des résultats. L’Insp accueille 500 à 800 personnes par jour. Le ministre dit que dès aujourd’hui, les jours de confinement passeront de 3 à 7jours.
Il dit que la campagne n’est pas abandonnée à l’intérieur du pays et demande à toutes personnes qui sont entrées en contact avec la personne atteinte du covid-19 ou qui ont des signes de cette pandémie, de se faire dépister à temps pour réduire la contamination à grande échelle. N.B.
Burundi - Santé
L’administration met en vigueur la décision du gouvernement
Muyinga, le 11 janvier 2021 (Net Press) . Le ministre de la santé publique et de lutte contre le sida, Dr. Thaddée Ndikumana, en tant que vice-président du comité de lutte contre le covid-19, avait fait savoir la semaine passée que depuis ce 11 janvier, toutes les frontières terrestres et maritimes seront fermées pour des raisons de prévention contre la pandémie du coronavirus.
Les frontières avec le Rwanda et la République démocratique du Congo étaient fermées et tous les passagers se rendaient en Tanzanie lors de leurs voyages. C’est donc cette frontière qu’il fallait fermer pour lutter contre ce fléau. Mais l’on apprend que dans la province de Ngozi, 4 cas testés positifs au covid-19 ont été enregistrés.
Pour rappel, toutes les frontières sont fermées aux voyageurs, à l’exception de ceux qui font entrer des marchandises dans le pays. Le gouvernement envisage même des sanctions pour ceux qui ne respecteront pas les mesures barrières. N.B.
Burundi - Nécrologie
Départ pour l’Eternité d’un juste
Bujumbura, le 11 janvier 2021 (Net Press) . Depuis le 9 janvier dernier, le monde des médias pleure un journaliste de talent, un homme intelligent et intègre, un homme ni vieux ni jeune, un travailleur assidu, du nom de Jean Marie Ndaribaze, jusqu’à présent journaliste à la radio et télévision nationales, Rtnb.
Décédé à l’âge de 50 ans, Jean Marie Ndaribaze a vu le jour en 1970 en commune de Mugongo Manga, dans la province de Bujumbura, à l’Ouest du pays. Il a fait ses études primaires et secondaires à Ijenda. Il montra des facilités étonnantes à l’école si bien qu’à l’âge de 21 ans, en 1991, il venait d’entrer à l’université, un exploit de peu de gens de sa génération.
Jean Marie Ndaribaze s’orienta dans la faculté de Géographie qu’il a terminée 4 ans plus tard avec une licence en Géographie. Au terme de ses études universitaires, il s’occupa d’abord de la jeune génération comme professeur des écoles secondaires, d’abord au collège communal de Mugongo Manga, puis au collège municipal de Buyenzi, à Bujumbura.
Infatigable, il a poursuivi des études en comptabilité et en économie à l’institut supérieur de gestion des entreprises, Isge, en 1999. L’année suivante, il intégra la Rtnb comme journaliste pigiste dans un premier temps, puis comme journaliste attitré. En 2008, la Maison de la Presse du Burundi, qui ne doutait pas de ses compétences, l’a envoyé en Ouganda, à l’université de Makerere.
Cette formation de 10 mois sera sanctionnée par un diplôme de master en journalisme environnemental et en communication en anglais. Jean Marie Ndaribaze a travaillé comme journaliste dans le service des nouvelles radio et celui des nouvelles sur le Net jusqu’à son décès.
Jean Marie Ndaribaze était un homme très agréable qui mettait à l’aise tous ceux qui lui tenaient compagnie. Il vient de quitter cette terre pour regagner la demeure du Père Tout Puissant où il est désormais notre ambassadeur. Il laisse derrière lui une charmante épouse et 4 enfants qui vont le joindre au ciel dans un temps que l’on voudrait qu’il soit le plus lointain possible. Que la terre des ses ancêtres lui soit légère. N.R.
Revue annuelle de la presse : Mai 2020 (suite)
Burundi - Politique
Intolérance politique au Sud comme au Nord de ce pays pendant la campagne électorale
Rumonge, le 11 mai 2020 (Net Press) . D’après des informations des proches du Cnl dans la commune de Burambi, province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, 4 militants du Cnl ont été transférés ce dimanche 10 mai vers le cachot du commissariat provincial de Rumonge, après une semaine de détention au cachot de Murago, dans la commune de Burambi.
Selon des informations en provenance de cette contrée, ils auraient été accusés de fraude électorale par un membre de la commission chargée des élections. Tout a commencé quand des membres du Cnl ont récupéré les cartes d’électeurs d’autres "Cnlois" munis de leurs procurations. Or, d’après la Ceni, ceux qui récupéraient les cartes d’électeurs devaient présenter les identités des personnes non disponibles. Il semble que 27 personnes, toutes membres du Cnl, ont été appréhendées dans une période de deux semaines.
Ce n’est pas mieux au Nord car dans la commune de Ruhororo, province de Ngozi, au moins 10 "Cnlois" ont été arrêtés vers 2 heures du matin hier, accusés de recruter les membres du Cndd-Fdd par force. Les interpellations ont été faites par des policiers accompagnés de jeunes Imbonerakure.
L’on apprend que toutes ces personnes arrêtées étaient à leurs domiciles respectifs au moment des faits. L’on nous apprend que s’il y a des choses que le Cndd-Fdd ne tolère pas, c’est bien le fait de quitter cette formation politique pour changer de parti, mais surtout pour entrer au Cnl, une réaction normale en somme, surtout à l’approche des élections. D.N.
Burundi - Sécurité
Fouille-perquisition dans la zone de Bwiza ce matin
Bujumbura, le 12 mai 2020 (Net Press) . Selon des informations des populations de cette zone, des éléments de la police ont fait irruption ce matin dans cette zone pour des raisons de fouille-perquisition. Contrairement aux habitudes, les policiers n’étaient pas accompagnés de militaires, raison pour laquelle même leur présence est passée inaperçue chez le gros des habitants de cette zone.
En outre, nous avons appris que les mêmes éléments de la police n’ont pas été dans tous les quartiers de la zone. Ils étaient ce matin au quartier Jabe III, ils demandaient gentiment ce qu’ils voulaient, notamment la carte nationale d’identité ainsi que le cahier des ménages. Ils ne mettaient pas la rigueur habituelle une fois arrivés dans les ménages et comme pour dissiper la peur des personnes visitées, ils demandaient du thé.
Les habitants rassurés par cette approche presqu’amicale des policiers se mettaient donc à l’aise, les précédaient un peu partout dans la maison où ils voulaient se rendre et au bout de quelques minutes, ils déclaraient que la fouille-perquisition était terminée, à la satisfaction des habitants de Jabe qui étaient habitués à une présence brutale de la part des éléments de ce corps.
Coïncidence ou pas avec l’approche des élections, l’on se rend compte que ces derniers jours, les policiers n’embêtent plus les populations citadines. Même les commerçants ambulants poursuivent leurs activités alors que les policiers sont proches. Cela est observable enfin sur les voies publiques où les policiers de roulage deviennent de moins en moins embêtants. D.N.
Burundi - Sécurité
Quand un policier est tabassé et hué par des conducteurs de taxis-vélos
Bujumbura, le 13 mai 2020 (Net Press) . Nous sommes dans la zone de Rohero dans l’après-midi de ce 12 mai, sur l’avenue Moso, qui mène de l’office du thé du Burundi vers la zone de Bwiza, les deux se trouvant dans la commune urbaine de Mukaza, en mairie de Bujumbura, la capitale économique de ce pays. Un policier s’est aventuré à prendre de force un vélo et son propriétaire lui a résisté.
Au bout de quelques minutes, le conducteur de ce vélo a frappé d’un poing le policier qui a perdu son équilibre. C’est à ce moment qu’il y a eu attroupement de plusieurs de ses collègues qui ont hué le policier. Quand ce dernier s’est relevé, il a tenté encore une fois de prendre le vélo et un des conducteurs qui était sur place l’a jeté par terre.
Dans l’entre-temps, le vélo et son propriétaire se sont déplacés pour échapper aux éventuelles interventions policières. D’autres gens qui assistaient à la scène ont conseillé le policier d’abandonner l’affaire et de poursuivre son chemin car, étant seul, les conducteurs de taxi-vélos pouvaient aller jusqu’à l’éliminer physiquement. Ch.N.
Burundi - Politique
Agathon Rwasa plus déterminé à gagner les élections
Bujumbura, le 15 mai 2020 (Net Press) . Ce matin, le président du parti Cnl, Agathon Rwasa, était l’invité de la Radio du Monde, répondant aux questions de notre consœur Carine Frenk. A l’entendre, le scénario du tripatouillage des résultats des élections de ce 20 mai est écarté d’avance.
Selon Rwasa, tout homme politique qui prend part au processus électoral s’y engage avec des convictions de remporter les élections. Dans notre pays, tout le monde a besoin du changement. Pour lui, il n’y a rien de joué d’avance car, la panique qui s’observe dans le camp du parti au pouvoir est un prélude d’un débâcle électoral du Cndd-Fdd aux commandes, il y a 15 ans.
Agathon Rwasa regrette que les conditions pour une élection libre, démocratique et équitable ne soient pas réunies. En témoignent les multiples cas de violation des droits de l’homme devenus monnaie courante dans notre pays. Il en veut aussi pour preuves le monopole de l’administration par le Cndd-Fdd, la violation flagrante du code électoral dans la mise en place des bureaux de vote par une Ceni qui confère le privilège d’assurer la représentation aux seuls membres du parti au pouvoir.
Toutes ces irrégularités témoignent de la volonté ferme du Cndd-Fdd de rester aux affaires. Le leader du Cnl a affirmé que beaucoup d’irrégularités ont caractérisé le processus électoral, ce qui prouve que le Cndd-Fdd veut à tout prix tricher pour se maintenir au pouvoir. Pour Rwasa, si cette situation s’avérerait, il va faire recours à la cour constitutionnelle bien qu’il sait très bien qu’elle est sous la coupe du Cndd-Fdd.
A la question de la journaliste, Marie France Cros, en rapport avec sa citation dans les massacres des Tutsi Banyamulenge à Gatumba, Rwasa a nié sa participation à cette tragédie. Il affirme qu’il est au dessus des clivages ethniques et prône un Burundi réconcilié avec lui-même. Ceux qui spéculent et qui pataugent encore dans cet imbroglio ne méritent pas d’être de leaders car, ils sont en arrière sur le plan du progrès souhaitable à notre pays.
Une fois élu président de la République, Rwasa mettra un accent particulier sur le projet de rétablissement de tout citoyen dans ses droits. Aussi, il s’emploiera à redorer l’image du Burundi, à renforcer la coopération internationale pour que le pays sorte de son isolement et va prioriser l’éducation nationale afin de développer notre économie.
En somme, la sécurité est une affaire de tous les citoyens et l’appareil sécuritaire doit bénéficier des formations pour qu’il soit professionnel, épuré de toute sorte de militantisme. En plus, le choix des priorités semble difficile dans la mesure où c’est comme on doit reprendre tout à zéro. J.M.
Burundi - Politique - Sécurité
Les "Cnlois" et les "Cnddfddistes" en viennent aux mains dans la province de Bubanza
Bubanza, le 16 mai 2020 (Net Press). Alors que les membres du parti Cnl rentraient de leur meeting dans la localité de Rubira, commune de Mpanda, dans la province de Bubanza à l’Ouest du pays, ils ont été agressés, selon des informations en provenance de cette entité administrative, par des membres du Cndd-Fdd et en sont venus aux mains.
Après les bagarres, 5 personnes des deux parties ont été blessées et le calme n’est revenu que suite à l’intervention musclée des forces de l’ordre. Selon toujours nos informations, 4 personnes membres du Cnl ont été arrêtées pour des raisons d’enquête. C’est la satisfaction au Cndd-Fdd dont les membres estiment qu’ils ont été agressés par les poulains d’Agathon Rwasa. N.R.
Burundi - Sécurité
Une explosion de grenade fait deux blessés dans la zone de Bwiza
Bujumbura, le 18 mai 2020 (Net Press) . Selon des informations concordantes, une grenade a explosé dans la soirée de ce 16 mai, vers 19h30, tout près d’un bar situé à la 4ème avenue de la zone de Bwiza, commune urbaine de Mukaza, dans la capitale économique Bujumbura. Deux personnes ont été blessées sur le champ et ont été évacuées vers des structures sanitaires. Une voiture qui se trouvait tout près a vu ses vitres abîmées.
Les mêmes sources d’informations indiquent que la grenade aurait été larguée par deux hommes qui ont été aperçus dans les environs depuis au moins une heure de temps. Nous apprenons que plusieurs jeunes, surtout ceux qui vivent tout près de la buvette attaquée, ont été interpellés pour des raisons d’enquête.
Les autorités de cette zone font savoir cependant que les auteurs de cette explosion, tout comme leur mobile, ne sont pas encore identifiés, raison pour laquelle une enquête a été ouverte. Cette situation rappelle des tensions qui sont toujours observées juste avant le début des scrutins comme cela a été le cas en 2010 et en 2015. J.M.
Burundi - Sécurité
Deux personnes tuées dans la province de Kirundo
Kirundo, le 19 mai 2020 (Net Press) . Selon des informations dignes de foi, deux personnes ont trouvé la mort dans l’après-midi de ce 18 mai dans la commune de Bwambarangwe, de la province de Kirundo, au Nord du pays. Selon les mêmes informations, un détraqué mental a poignardé une personne qui est mort sur le champ.
Selon les mêmes informations confirmées par l’administration, des hommes qui ont assisté à cette scène macabre se sont précipités sur le fou et ils l’ont tabassé jusqu’à ce qui lui aussi rende son âme. La même administration demande à la justice de poursuivre les gens qui se sont fait justice en tuant cet homme. J.M.
Burundi - Elections
Spécial triples élections au Burundi
Bujumbura, le 20 mai 2020 (Net Press) . Aujourd’hui, c’était le jour le plus attendu de tous les Burundais. Les populations de ce pays doivent se choisir des dirigeants qui présideront à leur destinée à partir du mois d’aout prochain. Trois élections sont donc prévues aujourd’hui, à savoir les présidentielles, les législatives et les communales.
Les défenseurs des droits de l’homme s’expriment...
Ils estiment que sauf surprise et selon les tendances qui s’observent sur le terrain, le prochain président de la République sera issu soit du Cndd-Fdd, soit du Cnl et chacun des deux candidats a l’opportunité de rompre le statu quo pour sauver l’Etat de droit au Burundi.
Ils évoquent notamment des élections organisées sur fond de crise majeure non résolue depuis 2015. A travers ce document de 10 pages, les activistes des droits de l’homme évoquent également un "héritage" d’un Etat aux institutions délabrées. Pour eux, il faut un changement pour renouer avec les principes de bonne gouvernance comme fondement d’un Etat de droit.
Ils recommandent de tirer une bonne leçon du passé pour relever les défis à l’Etat de droit au Burundi. Avec ces développements, les activistes des droits de l’homme indiquent que les candidats aux différentes élections du 20 mai 2020 sont interpellés.
Bujumbura : le centre-ville est un lieu désertique ce matin
Dans les rues du centre-ville de Bujumbura, il n’y a pas de mouvement et la plupart des services sont fermés. L’on fait allusion aux banques, aux magasins, aux restaurants ainsi qu’aux boutiques qui se trouvent au centre-ville. Quelques bus de transport circulent et des fois, ils sont remplis ou alors à moitié vides.
La question que se pose l’opinion est de savoir si cette absence de mouvement de la ville est due à la panique de la population ou alors à l’attention focalisée sur les élections. Ce que l’on peut déjà constater, c’est que la sécurité est globalement bonne dans la ville de Bujumbura, les forces de l’ordre sont un peu partout et ceux qui protègent les institutions sont armés jusqu’aux dents.
Malgré la présence de ces forces de l’ordre, l’on a signalé, à la station New Oil Company, qui jouxte l’Institut français de Bujumbura, ou alors Centre culturel français pour les moins âgés, un garçon qui a tenté de voler mais qui a été attrapé les mains dans le sac. Il a été sérieusement battu par des gens qui étaient tout proche de l’endroit pendant une bonne trentaine de minutes.
Les gens ont répondu massivement à l’activité hautement civique d’élection leur demandée par les autorités politiques. Dans les quartiers ; un reporter de Net Press a pu se rendre dans quelques bureaux de vote de la zone Kinindo, commune Muha, où il a constaté que globalement, tout se passe bien sauf à l’école primaire de cette zone où on a enregistré un retard de plus d’une heure de temps. Partout ailleurs, que ce soit au centre de santé de la Croix Rouge, les élections se sont déroulées dans de bonnes conditions.
Dans les autres zones comme Bwiza et Nyakabiga, les activités de vote se déroulaient normalement et les gens se bousculaient sur des files pour aller voter et retourner à la maison ou alors se rendre à leurs services.
La communication coupée
La communication internet n’était pas fonctionnelle ce matin, les applications comme YouTube ou Whatsup étaient coupées et l’on suivait les informations via une synergie d’une trentaine de radios ainsi que les télévisions et les éléments de la presse écrite. Selon les mêmes radios, ce n’est pas tous les bureaux de vote qui ont des observateurs internationaux.
Des incidents ont été cependant signalés car dans certaines provinces comme Ngozi par exemple, des membres des commissions électorales communales indépendantes, Ceci, ont empêché les journalistes de faire leur travail de reportage. D’autres se sont refuser la permission de voter alors que les journalistes font partie des gens qui votent là où ils sont affectés.
Dans certaines provinces, l’on a remarqué des observateurs kenyans, tanzaniens et nigériens et des fois des mandataires issus des partis politiques Cndd-Fdd, Cnl ou Uprona et des fois, les membres du Cnl étaient absents, ce qui a inquiété cette formation politique. Augustin Ntahangwa, membre de la Ceci Ntahangwa, a sillonné tous les bureaux de vote de Bujumbura, a changé les mandataires à sa guise.
Le président de la Ceni au niveau national lui a signifié que les changements qu’il opère sont nuls et de nul effet. Il lui a recommandé de se présenter à la Ceci Ntahangwa pour expliquer ce qu’il est en train de faire. Si jamais il refuse de se présenter, le président Pierre-Claver Kazihise envisage de recourir à l’intervention policière.
Sinon, l’on informe que les règles d’hygiène sont respectées pour faire face à la pandémie du Covid-19. Il y a cependant certains endroits où l’eau n’était pas disponible et que la distanciation exigée par les professionnels de la santé n’était pas respectée.
"Élections 2020 : le Burundi à la veille d’un changement ?", dixit Rfi
Ce mercredi 20 mai 2020, plus de cinq millions d’électeurs burundais sont appelés aux urnes pour le premier tour d’une élection présidentielle sans Pierre Nkurunziza. Le chef de l’État burundais sortant, au pouvoir depuis 2005, a choisi de ne pas se représenter. Sept candidats sont en lice pour le remplacer, dont deux poids lourds : Évariste Ndayishimiye, candidat du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, et son principal rival, Agathon Rwasa, ancien chef de l’autre rébellion hutue. Ce scrutin sous haute tension se passe sans mission d’observation de la communauté internationale. J.M.