Bubanza, le 12 février 2022 (Net Press) . Il s’appelle Grégoire Misago, il a été perforé avec des coups de lance sur la colline de Shari, de la commune et province de Bubanza, à l’Ouest du pays, avant de succomber à ses blessures à l’hôpital de Bubanza. Les mobiles de cet assassinat seraient liés à la prise d’un verre de trop d’une boisson prohibée appelée communément « Kanyanga ». L’auteur du meurtre, Adelin Ntibarikure, est entre les mains du commissariat provincial de la police.
Des témoins sur place indiquent que les causes de cet assassinant ne sont pas encore connues d’autant plus que la prise de boissons prohibées serait pour l’auteur du crime un élément déclencheur de cet assassinat.
Et dans la même foulée, les familles de la victime ont attaqué le ménage du suspect pour se venger. Quatre maisons ont été brûlées et démolies, dont une appartenant au suspect, les autres à ses voisins. Ils ont également saccagé les plantations de palmiers. L’affaire du meurtre a été jugée en flagrance. L’accusé a été condamné à la prison à vie. Il devra aussi verser 10 millions de francs burundais d’indemnité à la famille de la victime. N.R.
Burundi – Sécurité
Un militant de l’opposition introuvable
Bujumbura, le 12 février 2022 (Net Press) . Cassien Bucumi, 31 ans un militant de la principale formation politique l’opposition, Conseil National pour la Liberté, Cnl, est introuvable depuis mardi dernier 9 février dernier. Il a été vu pour la dernière fois dans la localité de Mirama, en zone de Muyira, de la commune de Kanyosha.
Selon des informations à notre disposition, Cassien Bucumi, militant de première heure du parti Cnl, a été enlevé par deux éléments en tenues policières, il a été embarqué dans une double cabine à vitres teintées à destination de la ville de Bujumbura, la capitale économique du pays.
Ce père de deux enfants a été recherché par sa famille dans tous les cachots de la mairie de Bujumbura sans succès. Ses familles biologiques et politiques craignent le pire. N.R.
Burundi - Justice
Le bâtonnier du Barreau de Bujumbura reconduit au bâtonnat
Vendredi, le 12 février 2022 (Net Press) . C’est ce vendredi 11 février que les avocats inscrits au Barreau de Bujumbura se sont retrouvés en conclave dans la salle Saint Jean Paul II de Kinindo, pour élire les membres du conseil de l’ordre et leur bâtonnier. Un nombre impressionnant de plus 500 avocats étaient présents pour cette assemblée générale. Les travaux ont été dirigés par le président du comité d’organisation, l’ancien bâtonnier, Me Salvator Kiyuku.
Après que l’hymne du barreau de Bujumbura eut été chanté en chœur par tous les avocats, les élections ont démarré. Les avocats avaient eu le temps de présenter leurs programmes qui, dans l’ensemble, étaient tous satisfaisants. Ces élections ont été entourées par une campagne pacifique et démocratique.
A l’issu de ces élections, dix membres du conseil de l’ordre ont été retenus, dont 4 femmes et 6 hommes pour la première fois dans l’histoire du barreau de Bujumbura. Nous apprenons que lors du conseil de l’ordre précédent, le nombre de femmes élues étaient au nombre de trois, dont une suppléante. Une des avocates contactées se dit fière des résultats et escompte atteindre un taux plus élevé à l’avenir.
L’on retiendra que presque tous les avocats élus sont de jeunes dynamiques et pleins d’idées novatrices. Se sont suivies ensuite les élections du bâtonnier où le sortant, Mme Jean de Dieu Muhuzenge, a été reconduit sans beaucoup de difficultés et sur base d’un programme très convaincant.
Signalons que la plupart des anciens dignitaires juristes, dont des anciens ministres, les anciens ambassadeurs, les directeurs généraux et des hauts cadres de l’Etat à la retraite, pleins d’expériences, ont rejoint ce corps. L’on signalera enfin la présence dans la salle de l’ambassadeur Claude Nimubona Gatogato, dont le retour a été salué par ses confrères et consœurs.
La rédaction a contacté le bâtonner réélu, Jean de Dieu Muhuzenge, pour qu’il livre ses impressions sur le déroulement des élections, il a promis de s’exprimer ultérieurement dans nos colonnes. J.M.
Burundi - Justice
Kayanza : une lourde condamnation pour deux frères accusés d’assassinat
Kayanza, le 12 février 2022 (Net Press). Le tribunal de grande instance de Kayanza, au Nord du pays, a requis une prison à vie et un dédommagement de vingt million de francs burundais pour deux frères accusés d’assassinat avec préméditation d’un motard tué à coups de machettes dimanche 6 février dernier sur la colline de Kivuruga, de la zone et commune Gatara, en province de Kayanza .
Le jugement tombé dans une audience publique du tribunal de grande instance de Kayanza a infligé une peine à perpétuité et un dédommagement moral de 20 millions à payer à la famille de la victime ainsi que six cents mille francs burundais à donner au propriétaire de la moto que la victime conduisait.
Prosper Nezerwe et Roger Habonimana ont été accusés du meurtre avec préméditation de Rénovat Ndikuriyo, un motard de la région. Les prévenus ont plaidé non coupables.
Rénovat Ndikuriyo a été retrouvé mort après avoir déplacé un client qui se trouve être l’accusé, Prosper Nezerwe, en provenance du centre de Matongo, en province de Kayanza. Il a été sauvagement abattu à coups de machettes avant d’être enterré non loin de la maison des deux hommes. N.R.
Burundi - Politique
Les organisations de la société intérieure saluent les levées des sanctions des Etats Unis et l’Union Européenne contre le Burundi
Bujumbura, le 12 février 2022 (Net Press) . Il était vers 9 hoo de ce samedi au monument du centre des Nations unies, en zone Ngagara, de la commune urbaine de Ntahangwa. Des organisations de la société, en l’occurrence, Folucom 50, Capes +, Codip, etc.. ont fait un mouvement de manifestation pour saluer la levée des sanctions des Etats-Unis et l’Union Européenne infligées contre le Burundi.
Ils était plus d’une centaine à descendre dans la rue menant au centre-ville de Bujumbura, à l’ambassade la délégation de l’Union Européenne au Burundi, scandant des slogans à la gloire du chef de l’Etat burundais et à son gouvernement qu’ils qualifiaient de « laborieux » qui, par ses œuvres, a permis la levée des sanctions infligées par les Etats Unis et l’Union Européenne.
Devant l’ambassade de la délégation de l’Union Européenne au Burundi, Hamza Venant Burikukiye, président d’une association qui lutte en faveur des droits de l’homme « Capes + », qui a représenté ces associations, a salué la décision des Etats Unis et de l’Union Européenne de lever les sanctions infligées « injustement » au Burundi et a invité d’autres pays qui maintiennent les sanctions envers le Burundi de leur emboiter le pas.
Pour rappel, l’Union européenne avait pris des sanctions économiques en 2016 suite à l’accession de feu président Pierre Nkurunziza au troisième mandat controversé, suivi d’un mouvement de manifestations anti mandat de trop. Elles avaient été réprimées violement dans un bain de sang, en plus des assassinats ciblés, des emprisonnements et le départ en exil vers les pays limitrophes et l’Europe.
Et dans la foulée, les Etats Unis d’Amérique ont pris des sanctions ciblées contre certains hauts gradés de la République, accusés de tremper dans la répression violente contre des manifestations anti troisième mandat de trop, qui a occasionné des casses.
L’on se rappellera que le Rwanda, suite au départ massif des réfugiés burundais vers Kigali et au camp de réfugiés de Mahama, le Burundi ne cessait d’accuser son voisin du nord d’être la source de l’insécurité de Gitega et d’entrainer militairement les réfugiés burundais dans le but d’attaquer le Burundi.
Et dans le discours à cet effet, le président de Capes + a fait appel aux autres pays qui ont pris les sanctions envers le Burundi d’emboiter le pas aux Etats Unis et à l’Union Européenne. Une opinion lit entre les lignes que c’est le Rwanda qui était indirectement cité.
Cette opinion dit que le pays de Paul Kagame ne cesse de tendre la main à son voisin du sud pour la reprise des relations diplomatiques entre Kigali et Gitega, où des efforts ont été déployés, notamment les rencontres entre les dirigeants des provinces frontalières avec le Burundi, l’envoi du premier ministre rwandais le 1er juillet dernier. Ce dernier était porteur d’un message de félicitation du chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame à son homologue burundais à l’occasion de la célébration du 59ème anniversaire de l’accession du Burundi à l’indépendance. N.R.
Burundi - Administration
Suspension de l’administrateur de la commune Nyabihanga
Mwaro, le 12 février 2022 (Net Press). Adrien Ntunzwenimana, administrateur de la commune Nyabihanga, dans la province de Mwaro, au Centre du pays, a été suspendu de ces fonctions ce vendredi 11 février 2022 par une ordonnance ministérielle signée par le ministre ayant l’intérieur dans ses attributions, Gervais Ndirakobuca.
Adrien Ntunzwenimana est accusé de ne plus inspirer la confiance de la population suite à un comportement indigne et scandaleux d’un dirigeant. Il est également accusé d’un comportement qui compromet l’économie et les finances de la commune. Selon non sources, il aurait été aperçu en possession d’une tonne de sucre alors que sa commune connaissait une pénurie criante de ce produit au mois de janvier 2022. Il avait fait savoir qu’il appartient à son épouse, une affirmation vite démentie par les populations de sa commune. N.B.
Burundi – Génocide
Toujours des polémiques suite à la publication du rapport de la Cvr
Bruxelles, le 12 février 2022 (Net Press) . Nous apprenons que 17 associations de la société civile vivant à l’étranger viennent de sortir un mémorandum relatif au rapport d’étape de la commission vérité et réconciliation au Burundi. Dans l’ensemble, elles rejettent la qualification des crimes commis en 1972.
Pour rappel, la commission vérité et réconciliation a rendu public, devant les deux chambres du parlement burundais, son rapport d’étape sur l’établissement de la vérité sur les violations massives des droits de l’homme commis au Burundi en 1972 et en 1973. Ce rapport a été présenté en date du 20 décembre de l’année dernière.
Les 17 organisations de la société civile extérieure signataires du mémorandum attirent l’attention de l’Organisation des Nations Unies sur les principaux manquements de la Cvr et la nécessité d’un processus de justice transitionnelle inclusif, transparent dans le souci d’une réconciliation réelle assortie des mécanismes solides de non-répétition.
Dans ce document de 10 pages, elles reviennent sur le bref aperçu du processus de mise en place de la Cvr. Elles évoquent la loi et la composition de ladite commission monopolisées par le Cndd-Fdd. Elles parlent d’une méthodologie orientée sur la crise de 1972 pour conclure à la commission du génocide des Hutu.
Elles déplorent le fait que les experts internationaux aient été exclus du travail technique de recherche et d’identification des matériaux excavés. Elles constatent que l’inquiétude soulevée antérieurement par la société civile est confirmée par la déclaration de la commission vérité et réconciliation du 20 décembre 2022.
Pour toutes ces raisons, ces associations de la société civile estiment que le rapport d’étape de la Cvr publié le 20 décembre 2021 trahit son incapacité de répondre aux attentes des Burundais de connaitre la vérité sur les différentes crises et donner des pistes pour mettre fin à l’impunité qui est la voie obligée de retrouver la paix.
Pour cela, elles rejettent la qualification des crimes de 1972. Elles dénoncent les menaces contre des personnalités qui ont dénoncé avant la nature partisane du rapport. Elles demandent au secrétaire général et aux autres partenaires d’engager des discussions avec le gouvernement burundais afin de redresser le processus de justice transitionnelle.
Elles exhortent le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, qui a le mandat de la justice transitionnelle au sein de l’Onu, d’engager le dialogue avec les autorités burundaises sur les mécanismes appropriés qui tiennent compte des consultations nationales auquel le Hcdh était partie prenante. Les organisations signataires demandent que le travail de recherche de la vérité implique les Nations unies afin qu’une commission d’enquête internationale soit créée. D.N.
Burundi - Génocide
Clôture des activités de la cvr à Bubanza
Bubanza, le 12 février 2022 (Net Press) . Ce vendredi 11 février 2021, lors de la clôture des activités de la Cvr, les cérémonies ont débuté par une messe célébrée par les trois prêtres qui ont exhorté la population de Bubanza d’être modèle, non seulement pour demander pardon, mais aussi de pardonner l’injustice de son prochain afin de vaincre la haine ethnique.
La secrétaire de la Cvr a indiqué que le rôle de la Cvr est d’éclairer l’opinion en déterrant des fosses communes les restes humains pour les enterrer avec dignité. Un autre rôle est d’écouter les témoignages des natifs ainsi que soulever tout ce qui est caché pour que les personnes perdent tout esprit de vengeance.
Le secrétaire dit que ce qu’ils ont constaté est que beaucoup de gens qui sont accusés de crimes sont des administratifs, l’armée et les prisonniers, les jeunes de la jeunesse révolutionnaire Rwagasore, Jrr, du parti Uprona, qui sont de toutes les ethnies. Il a ajouté que les victimes ont été essentiellement les Hutu qui étaient intelligents ou qui avaient des moyens financiers.
Il a remercié la population de Musigati qui a répondu à l’invitation de venir témoigner même si il y a ceux qui ont mal compris qu’ils viennent recevoir une aide de nourriture alors que l’aide de la Cvr est spirituelle.
Il leur a réitéré d’accorder le pardon et pour ceux qui ont violé les droits humains, de demander pardon afin de vaincre le passé pour le développement du pays ensemble sans discrimination ethnique. N.B.
Burundi - Education
La question enseignante fait beaucoup parler d’elle
Bujumbura, le 12 février 2022 (Net Press) . L’hebdomadaire « La Voix de l’Enseignant », spécialisé dans des questions en rapport avec l’éducation, a paru hier 11 février 2022. Entre autres sujets abordés par notre confrère, se trouve la question du métier de l’enseignement qui fait parler d’elle-même.
La place, le rôle et l’importance de l’enseignant ne sont pas reconnus au Burundi. Chaque autorité traite l’enseignant comme il l’entend. Au niveau de l’administration locale, les enseignants sont surveillés par de jeunes, des chefs de colline. A Bubanza, un chef de colline vient de demander à un enseignant les raisons de son retard, ignorant que l’horaire est bien arrêté.
Pourtant, l’importance de l’enseignant dans des apprentissages est primordial quel que soit la pédagogie appliquée. « Comme une vache qui ne donne du lait que suivant sa consommation », l’enseignant aussi, non motivé, frustré, donne des résultats lacunaires. Une étude sur la question enseignante au Burundi suggère la revalorisation de la carrière enseignante au Burundi.
Sur un autre aspect de l’enseignement, notre confrère revient sur le cours de religion qui n’est ni principal ni secondaire. Longtemps comptant parmi le nombre des échecs de l’élève du secondaire, le cours de Religion perd progressivement sa place dans la liste des cours enseignés. Soit il est enseigné et fait l’objet d’évaluation mais ne compte plus comme échec pour celui qui l’échoue soit il est dispensé dans l’une ou l’autre classe d’un établissement et la note d’évaluation n’est pas marquée sur le bulletin. En confectionnant le bulletin scolaire du cycle post fondamental où les cours se terminent à 13 heures 45 minutes, la Religion n’a pas de place sur l’horaire hebdomadaire.
Au moment où la direction de l’Ecole Technique Secondaire de Kamenge (E.T.S Kamenge) menace de punir les élèves qui boycottent ce cours, un directeur d’une autre école trouve qu’il faut le supprimer car actuellement les écoles sont mixtes de Religion et les élèves ne sont pas obligés de suivre tout enseignant de ce cours. Comme c’est marqué sur les bulletins : « Religion ou Moral », les autorités scolaires peuvent organiser des séances de causerie morale sur la vie du pays.
Au Sud du pays, plus précisément dans la province de Makamba, les responsables des écoles privées grognent. Les responsables des écoles privées à Makamba se lamentent des contributions exigées par la direction provinciale de l’éducation dans ladite province. Ces écoles ne gagnent rien en contrepartie et qualifient les différentes contributions d’injustes.
Burundi – Rd Congo – Politique
Joseph Kabila : un retour en silence qui fait beaucoup de bruit au pays
Kinshasa, le 12 février 2022 (Net Press) . Sa parole est rare, ses mouvements discrets, mais depuis une semaine, l’ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange, fait l’objet de toutes les attentions au pays. Le prédécesseur de Félix Tshisekedi a regagné la Rd Congo ce vendredi 11 février après un séjour en Afrique du Sud pour des raisons médicales et académiques où il effectue ses études doctorales.
Si son retour au pays fait l’objet de tous les bavardages, c’est suite aux accusations de complicité dans « un coup d’Etat et une déstabilisation des institutions » de la République. Plusieurs sources ont affirmé que l’ancien chef de l’Etat serait de mèche avec l’ex-conseiller spécial en matière sécuritaire du président Tshisekedi, dans un plan pour évincer l’actuel président de la République.
Mercredi 9 février dernier, c’est Zoé Kabila, jeune frère de l’ancien président de la République qui a été empêché d’embarquer dans un avion pour l’Afrique du Sud. Son passeport ordinaire lui a été confisqué pour 24 heures. En dépit de tous ces propos, Joseph Kabila reste fidèle à son crédo. Silence de cathédrale, aucune déclaration, moins encore aucune réaction aux allégations de coup d’Etat. Ch.N.