Bubanza, le 23 février 2022 (Net Press) . Quatre enfants issus d’une même famille dans la zone de Muyebe, de la commune de Musigati, dans la province de Bubanza, à l’Ouest du pays, ont trouvé la mort hier soir sous les décombres d’une maison suite à l’écoulement d’une montagne. Deux autres personnes qui étaient dans la maison ont été blessées.
Nous apprenons que dans la même région, trois personnes ont été également foudroyées dans la même zone. Les mêmes sources d’informations évoquent des pluies torrentielles qui se sont battues sur cette région. Celles-ci précisent enfin que les blessés ont été évacués vers des structures de santé proches. D.N.
Burundi – Sécurité
Des blessés dans une attaque à la grenade en province de Cibitoke
Cibitoke, le 23 février 2022 (Net Press) . Des blessés ont été enregistrés dans une attaque à la grenade survenue ce mardi 22 février sur la colline de Gasenyi, de la commune de Buganda, en province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays.L’auteur de cette attaque a profité des échauffourées de la population pour lancer cet engin explosif, faisant des blessés, qui ont été vite transportés au centre de santé Ubuntu pour les premiers soins.
Quatre suspects ont été arrêtés et sont gardés à vue au commissariat de la police communale de Rugombo pour une enquête y relative. Nous apprenons que le présumé auteur était venu fraichement de l’Est de la République démocratique du Congo.
Au Centre du pays, nous apprenons qu’un corps sans vie d’une jeune fille a été découvert nu ce mardi 22 février, dans les environs de la rivière Gikoma, dans la zone de Bugarama, de la commune et province de Muramvya, par la population, dans la matinée de ce mardi. Elle avait été déshabillée, violée sexuellement, étranglée et tuée. La victime n’a pas encore été identifiée. N.R.
Burundi – Sécurité Alimentaire
Un délai de 10 jours donné à la FOMI pour avoir produit la quantité d’engrais demandée et payée par la population
Bujumbura, le 23 février 2022 (Net Press). C’est une déclaration du ministre ayant l’intérieur dans ses attributions, Gervais Ndirakobuca, ce mercredi 23 février 2022, lors d’une réunion avec les gouverneurs de provinces ainsi que les directeurs provinciaux en charge de l’agriculture et les distributeurs ou gestionnaires des stocks des engrais FOMI pour évaluer la campagne de distribution des fertilisants pour la saison culturale B 2021-2022.
Après avoir présenté les statistiques relatives à la quantité déjà disponible et celle restant à distribuer dans chaque province par chaque gouverneur, les participants à la réunion ont constaté que la quantité qui manque dans presque toutes les provinces est celle de l’engrais de type Totahaza et une autre de type Imbura pour la culture du haricot et du riz dans certaines régions et de pomme de terre dans d’autres. Certains gouverneurs ont informé qu’il y a de la population qui vient faire des sit-in devant leurs bureaux et d’autre qui dorment devant les lieux de livraison une fois qu’ils ont une information qu’il y a des camions de cette société de fabrication des engrais chimiques qui sont en route.
Le directeur général de la FOMI a fait savoir qu’il n’y a pas de problème au niveau de l’entreprise, qu’il y a la matière première suffisante pour satisfaire à cette demande et a sollicité un délai de 15jours pour produire cette quantité qui manque, d’autant plus que cette société à la capacité de produire de 600 tonnes d’engrais par jour.
Le ministre Ndirakobuca lui a donné seulement 10 jours pour que la société Fomi puisse combler ce déficit d’engrais nécessaire dans toutes les provinces. Il a demandé de prioriser les provinces qui accusent un grand déficit, surtout celle de Gitega car elle a plus de communes et elle est plus productive. Il a demandé que les centres de rayonnement ainsi que le projet Tubura reçoivent leurs engrais indépendamment de ceux des provinces. Pour le projet Tubura, il a demandé qu’il y ait un contrat écrit avec la Fomi.
Le ministre a demandé également qu’il y ait une coordination entre la FOMI et le ministère ayant l’agriculture dans ses attributions. Il a terminé en demandant à tous ceux qui ont un rôle à jouer dans ce travail de satisfaire à la demande de la population afin d’avoir le fumier à temps. Il a demandé aux directeurs provinciaux de tranquilliser la population afin d’attendre cet engrais au lieu d’utiliser peu d’engrais par rapport à ceux qu’elle a commandé ou de planter sans y mettre de l’engrais de peur qu’ils n’auront pas l’engrais et à la fomi de travailler avec énergie pour satisfaire à la population. N.B.
Burundi – Rd Congo – Coopération
Le président Ndayishimiye attendu dans la capitale congolaise Kinshasa
Bujumbura, le 23 février 2022 (Net Press). Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a pris l’avion cet après-midi à destination de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. C’est la deuxième visite du président Ndayishipiye dans ce pays après celle de juillet 2021. Les deux autorités avaient parlé de la sécurité dans leurs pays respectifs.
L’on saura qu’il y a des groupes qui combattent le pouvoir de Gitega, notamment celui de Red-Tabara, que le Burundi situe dans certaines régions de ce grand voisin de l’Ouest. L’on se souviendra que lors de son retour de Belgique, le président Ndayishimiye avait brièvement évoqué la situation de ce mouvement rebelle, chose qu’il avait également faite lors de l’assemblée générale des Nations unies à New York.
A côté de la situation sécuritaire entre les deux pays, les deux chefs d’Etat ont également abordé des questions d’ordre économique, notamment un chemin de fer qui relie la province de Gitega à l’Est de la Rdc Pour une opinion politique, le Burundi gagnerait à se rapprocher davantage de la Rdc, surtout qu’elle vient d’intégrer la communauté de l’Afrique de l’Est. J.M.
Burundi - Société
La lutte contre les Vbg : un combat titanesque
Bujumbura, le 23 février 2022 (Net Press) . Les violences basées, Vbg, sur le genre sont une réalité qui saute aux yeux au Burundi. Elles sont de quatre ordres à savoir la violence psychologique, physique, économique et sexuelle. Cette dernière prend une allure plutôt inquiétante en provinces de Karusi, au Centre-est et de Muramvya, au Centre, depuis deux semaines.
Nous sommes en province de Karusi, une jeune fille, Xaverienne Ningabire, âgée de 19 ans, son corps sans vie a été repêché mercredi 16 février 2022 dans la rivière Ndurumu, à deux Km du chef- lieu de la province de Karusi. Le corps avait ses membres ligotés, les bras attachés aux jambes. La police sur place indique que la victime a été sexuellement abusée et par après, elle a été étranglée avant d’être jetée dans cette rivière.
Et deux jours après, c’est-à-dire vendredi le 18 février 2022, Divine Kezakimana a été retrouvée morte dans la soirée au chef-lieu de la province de Karusi. Son corps sans vie a été découvert par des bergers dans un arbrisseau près du bureau communal de l’enseignement. Elle avait été violée sexuellement avant d’être tuée.
Nous apprenons qu’un autre corps sans vie d’une jeune fille a été découvert nu mardi 22 février, dans les environs de la rivière Gikoma, de la zone de Bugarama, en commune et province de Muramvya par la population, dans la matinée de ce mardi. Elle avait été déshabillée, violée sexuellement, étranglée et tuée. La victime n’a pas encore été identifiée.
Les familles des victimes de la province de Karusi qui ont requis l’anonymat, parlent d’une violence sexuelle qui prend une allure inquiétante, d’autant plus qu’en l’espace de deux jours, les leurs ont été tuées après avoir été violées sexuellement et demandent à la justice, à l’administration policière et civile de mettre un terme à de tels actes qu’elles qualifient d’« ignobles » pour rendre la justice aux victimes et décourager ce manquement couplé de sensibilisation de la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre dans tous les secteurs de la vie nationale.
La vice-présidente du collectif des associations féminines et organisations non gouvernementales (Cafob), Mme Christine Ntunzwenimana, s’insurge contre ces tueries qui dépassent l’entendement humain, malgré la sensibilisation sur la lutte contre les violences basées sur le genre, l’existence d’une loi spécifique sur la lutte contre les Vbg, la convention dans ce domaine que le gouvernement a ratifiée.
Christine Ntunzwenimana dit que l’Ong Cafob a recensé durant l’année 2021, 1093 cas de violences basées sur le genre, dont 113 cas liés à la violence sexuelle. Elle demande au gouvernement burundais de prendre des dispositifs pour sensibiliser et éradiquer les violences sexuelles basées sur genre qui prennent une allure peu clémente.
Christine Ntunzwenimana demande à la population témoin des Vbg de briser le silence pour les dénoncer, afin d’assurer la protection de la communauté, en particulier les filles et les femmes, contre tous ces actes atroces.
Christine Ntunzwenimana poursuit que les obstacles spécifiques ne manquent pas à la lutte contre les Vbg et qu’ils sont d’ordre juridique, institutionnel, politique et sociétal, d’autant plus que l’accès à la justice pour les victimes est devenu un casse-tête, couplé des entraves culturelles de « ne rien dire pour briser le tabou ».
Christine Ntunzwenimana met ainsi en exergue, le manque de moyens humains, matériels et financiers permettant la prise en compte de la spécificité des Vbg par le système judiciaire fortement alimenté par un sentiment croissant d’impunité pour les auteurs des violences. Elle cite aussi la méconnaissance de la loi spécifique sur les violences basées sur le genre par la communauté et surtout les acteurs dans la lutte contre ces violences.
Elle demande au gouvernement burundais, en particulier au ministère de la justice ainsi qu’au ministère ayant le genre et la défense des droits de la personne humaine dans ses attributions de vulgariser et de traduire les principaux textes de lois et instruments internationaux relatifs aux Vbg en langue locale, le Kirundi et les vulgariser au sein de la population. N.R.
Burundi – Education – Opinion
De la solidarité à l’humiliation au sein du secteur de l’éduction
Bujumbura, le 23 février 2022 (Net Press) . Des réactions imprévisibles se remarquent de plus en plus au sein du personnel enseignant. Si hier les syndicats des enseignants, unis comme un seul homme, ont failli paralyser les activités du ministère de l’éduction par un arrêt de travail, il y a aujourd’hui un comportement de certains responsables de l’enseignement qui donnent matière à réflexion.
Au Sud du pays, plus précisément dans la province de Makamba, les mêmes syndicats des enseignants se plaignent du fait que le directeur provincial de l’enseignement humilie les enseignants et ce, devant les élèves. Selon des informations fiables en provenance de cette entité provinciale, il n’hésite pas à déclarer que les enseignants ont un niveau dangereusement bas.
« Les enseignants disent que vous avez un niveau dangereusement bas, c’est plutôt eux qui ont un niveau dangereusement bas », s’adressant à plusieurs élèves. Il en veut pour preuve que ces derniers ont peur de passer un test d’évaluation de leurs compétences. Les enseignants n’en reviennent, d’autant plus que certains d’entre eux l’ont enseigné.
Les syndicats dans cette province menacent de boycotter ses réunions à la prochaine occasion, s’il ne change de pas de tirs. Signalons que les jérémiades portent également sur des dépenses des frais de sonorisation de la part des directeurs des écoles lors de ses descentes sur terrain, alors que ceux-ci ne sont pas prévus dans le budget des écoles. Ch.N.
Burundi – Usa – Justice
Un jury fédéral reconnaît la dimension raciste du meurtre d’Ahmad Arbery, dixit Rfi
Géorgie, le 23 février 2022 (Net Press) . Les trois Américains avaient déjà été condamnés à la prison à vie par un tribunal de Géorgie pour avoir pourchassé et tué Ahmad Arbery, un joggeur noir, dans le sud des Etats-Unis. Mais ils étaient jugés cette fois par un tribunal fédéral chargé de prouver la dimension raciste de leur crime.
A la barre, des témoins sont venus raconter leurs interactions racistes dans le passé avec les trois meurtriers d’Ahmad Arbery. Les enquêteurs du Fbi ont aussi exhumé leurs commentaires racistes envoyés par des textos ou postés sur les réseaux sociaux.
Ces extraits prouvent notamment que Travis McMichael, l’auteur du coup de feu mortel, avait pour habitude d’utiliser le « NWord », c’est-à-dire le mot nègre, ou celui de singe, de sauvage ou encore de sous-homme pour désigner des Afro-Américains. Le Fbi a aussi produit des messages de William Bryan, l’auteur de la vidéo du meurtre, interdisant à sa faille d’avoir une relation avec un Noir.
Les trois hommes blancs avaient déjà été condamnés à la perpétuité pour le meurtre d’Arbery, devenu l’un des emblèmes du mouvement Black Lives Matter, mais leur premier procès devant la justice locale de Géorgie n’avait fait qu’effleurer leurs motivations racistes.
Un verdict salué par le ministre de la justice
L’objectif de ce second procès, lancé par le ministère de la justice, était au contraire de prouver que le joggeur noir de 25 ans a été tué en raison de sa couleur de peau. Et c’est ce qu’a confirmé le jury après quatre heures de délibérations. Signe d’importance : ce verdict a immédiatement été salué par le ministre de la justice Merrick Galand qui promet d’utiliser toutes ses ressources pour combattre les crimes de haine aux Etats-Unis. F.N.